Quelle gourde !


FRANÇAIS / ENGLISH

Carte postale d’époque, Hyotan kaku, Bâtiment gourde, Beppu, Japon www.aventure-japon.fr

Dès l’enfance, les gourdes font partie des premiers besoins nécessaires aux écoliers. Elles ont pris depuis quelques années une place prépondérante en ville comme à la campagne en lieu et place des bouteilles d’eau en plastique en raison d’une attention écologique tendant à moins utiliser le plastique et à limiter l’usage unique. La gourde s’inscrit aujourd’hui dans une démarche durable.

Gourdes de la variété Lagenaria siceraria, www.kokopelli-semences.fr

Son origine étymologique provient du latin cucurbita, qui désigne la courge dans toutes ses variétés. On ne peut pas passer sous silence le sens figuré de la gourde qui rejoint assez évidemment celui de la cruche dont elle partage un caractère principal :  elle est vide, creuse ; ce que l’on reproche à la gourde est donc sa bêtise. 

Lorsque l’on revient à son sens premier, elle sèche, se vide de son contenu et la gourde devient un parfait contenant dans de nombreuses régions du monde. Elle est souvent revêtue d’un décor gravé, parfois elle est percée ou surmontée d’un bouchon.

C’est la variété Lagenaria siceraria qui retient l’attention parce qu’elle est bilobée et peut donc être remplie comme une bouteille.

En Europe, elle contient du vin, en Amérique du Sud, plus piriforme, elle permet de fabriquer la tasse traditionnelle du maté.

En Afrique, ses usages sont nombreux, aussi bien alimentaires que musicaux selon la taille et les propriétés de chaque fruit. 

En Asie, c’est plus souvent à usage de gourde qu’on la retrouve et surtout de manière symbolique, sous forme de motif. 

Elle représente la fertilité, exprimée notamment par les nombreuses graines contenues par les fruits, ainsi que par sa double protubérance.

Le motif et la forme dits de double gourde sont très employés dans la porcelaine chinoise, mais aussi dans les grès du Japon.

Cet intérêt pour la gourde vue selon l’oeil japonais atteint la France de la fin du XIXème siècle, à la faveur des céramistes de Saint Amand en Puisaye, suiveurs de Jean Carriès, découvrent l’art japonais, grâce à la fin de l.

Les cucurbitacées font alors l’objet d’une étude très développée qui donne lieu à l’élaboration de formes et émaillages des plus variés.

Détail Hyotan Kaku, Beppu www.aventure-japon.fr

Au Japon, ce symbole a été choisi en particulier dans le jardin du Daitokuji par le maître de cérémonie du thé Sen No Rikyu pour la forme du bassin. 

En 1927 est créé à Beppu un établissement thermal dont le bâtiment en bois, le hyotan kaku, prend la forme d’une gourde haute de 6 étages, de plus de 18 mètres avec une terrasse panoramique. L’une des piscines est aussi en forme de gourde, ainsi que de nombreux accessoires et objets de décor. En 1945, elle est détruite par des militaires pour éviter qu’elle ne soit une cible des bombardements.

Et l’on retrouve de nombreux instruments et objets dont la forme ou le décor en sont le fruit.

Since childhood, water gourds are part of the first needs of school children. For a few years now, they have taken a predominant place in the city as well as in the countryside instead of plastic water bottles because of an ecological attention tending to use less plastic and to limit the single use. The water gourd is now part of a sustainable approach.

Its etymological origin comes from the Latin cucurbita, which designates the squash in all its varieties. One cannot pass under silence the figurative direction of the gourd which joins obviously enough that of the jug of which it shares a principal character: it is empty, hollow; what one reproaches to the gourd is thus its stupidity.

When we come back to its original shape, it dries, empties of its content and the gourd becomes a perfect container in many parts of the world. It is often covered with an engraved decoration, sometimes it is pierced or topped with a stopper. The Lagenaria siceraria variety is the one that attracts attention because it is double-lobed and can therefore be filled like a bottle.

In Europe, it contains wine, in South America, more piriform, it allows to make the traditional cup of mate.

In Africa, it has many uses, both for food and music, depending on the size and properties of each fruit.

In Asia, it is more often used as a gourd and especially in a symbolic way, as a pattern.

It represents fertility, expressed in particular by the numerous seeds contained by the fruits, as well as by its double protuberance.

The motif and the shape of the double gourd are very much used in Chinese porcelain, but also in Japanese stoneware.

This interest for the gourd seen according to the Japanese eye reaches France at the end of the XIXth century, thanks to the ceramists of Saint Amand en Puisaye, followers of Jean Carriès, who discover the Japanese art.

The cucurbits are then the subject of a highly developed study that gives rise to the development of forms and glazes of the most varied.

In Japan, this symbol was chosen in particular in the garden of Daitokuji by the master of tea ceremony Sen No Rikyu for the shape of the basin.

In 1927, a spa was established in Beppu with a wooden building, the hyotan kaku, in the shape of a 6-story high gourd, more than 18 meters high with a panoramic terrace. One of the pools is also shaped like a gourd, as well as many accessories and decorative objects. In 1945, it was destroyed by the military to prevent it from being a target of bombing.

And one finds many instruments and objects whose form or decoration are the result.

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