Pichet à tête d'animal, La Borne

Pichet à tête d'animal, La Borne

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Pichet en grès à versoir zoomorphe
Marius Bernon à La Borne
Signé du cachet
Actif au début du XXème siècle
H 22 x L13 x P 16 cm
Excellent état


Stoneware pitcher with zoomorphic pourer
Marius Bernon at La Borne
Signed with the stamp
Active in the early XXth century
H 22 x x W13 x D 16 cm
Excellent condition

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Marius Bernon fut l’un des derniers patrons des grandes poteries dites traditionnelles de la Borne. Ils sont 10 en 1926 entourés de 35 ouvriers tourneurs et manoeuvres et 6 anseuses. En 1931, ils ne sont plus que 9 patrons (et 29 ouvriers) parmi lesquels les frères Talbot de l’illustre famille bornoise ainsi qu’Armand Bedu dont l’activité en collaboration avec François Guillaume fait le lien avec la génération qui prend le pas pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1946, il ne reste plus que 6 patrons et 16 ouvriers, qui âgés cesseront leur activité les uns après les autres.

Cette poterie, quelle était-elle?

Sans distinguer au sein des ateliers, on se prêtait au façonnage de formes utilitaires qui étaient vendues à travers la France et qui concurrençaient les grès de Saint-Amand-en-Puisaye, ceux de Beauvais et d’autres grands centres. Il s’agissait notamment d’une poterie de conservation alimentaire à usage particulier ou professionnel : des saloirs, des terrines, des pots et bouteilles de grande contenance nécessitant un grand savoir-faire des tourneurs et des cuiseurs en particulier. Il y avait un usage des émaux dans la plus grande parcimonie puisqu’ils n’étaient destinés qu’à isoler au mieux les matières conservées. Il y avait aussi une forte demande pour la poterie destinée aux jardins et à la construction. Ces formes étaient très maîtrisées et leur beauté résidait dans leur simplicité associée aux effets des cuissons au bois. Une autre grande tradition, la poterie imagière, s’illustre notamment en visitant les collections du musée de la Poterie de la Borne. À toutes les époques les potiers ont développé une figuration libre anthropomorphe et zoomorphe représentant les personnages selon leurs métiers, statuts, les évènements, les animaux domestiques ou les sujets religieux. Ces poteries avaient un usage domestique et firent l’objet de collections pusiqu’elles révélaient le talent comique de l’un ou la minutie de l’autre à rendre compte des expressions des figures. L’inventivité de l’art populaire s’exprime toujours dans le respect d’une permanence des formes et usages et c’est là sa grande force.

Bibliographie : La Borne et ses potiers, un village pas comme les autres, Robert Chaton et Henri Talbot

Marius Bernon was one of the last patrons of the great potteries known as traditional of the Borne. In 1926, there were 10 of them, surrounded by 35 potters-turners/labourers and 6 shapers. In 1931, there were only 9 potters (and 29 workers), including the Talbot brothers from the illustrious Bornoise family as well as Armand Bedu whose work in collaboration with François Guillaume made the link with the generation that took over during the Second World War. In 1946, there were only 6 bosses and 16 workers left, all of whom retired one after the other.

This pottery, what was it?

Without making distinctions within the workshops, they were used to make utilitarian shapes that were sold throughout France and which competed with stoneware from Saint-Amand-en-Puisaye, Beauvais and other major centres. These included pottery for preserving food for private or professional use: salt shakers, terrines, large pots and bottles requiring great skill on the part of the turners and cookers in particular. Enamels were used very sparingly as they were only intended to isolate the preserved materials as well as possible. There was also a strong demand for pottery intended for gardens and construction. These forms were very masterful and their beauty lay in their simplicity combined with the effects of wood firing. Another great tradition, imaginary pottery, is illustrated in particular by visiting the collections of the Musée de la Poterie de la Borne. In all eras, potters have developed a free anthropomorphic and zoomorphic figuration representing characters according to their professions, statuses, events, domestic animals or religious subjects. These potteries had a domestic use and were the object of collections because they revealed the comic talent of one or the meticulousness of the other in rendering the expressions of the figures. The inventiveness of popular art is always expressed in the respect of a permanence of forms and uses and this is its great strength.

Bibliography : La Borne et ses potiers, un village pas comme les autres, Robert Chaton et Henri Talbot

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