Fauteuil de grotte

Fauteuil de grotte

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Fauteuil de grotte en forme de coquillages et dauphins
Bois sculpté et patiné
Probablement Venise, première moitié du XXème siècle
H 87,5 x L 64 x P 60 cm
Bon état génial, petit manque visible pied arrière

Grotto armchair in the shape of shells and dolphins
Sculpted wood with patina
Probably Venice, first half of the 20th century
H 87,5 x W 64 x D 60 cm
Good general condition, minor loss on one back leg

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Grotte de Woburn Abbey

Le mobilier de grotte

À l’origine de cette exposition, la découverte d’un fauteuil de grotte a ouvert la voie d’une passion jusque là discrète pour l’univers des grottes.
Dans les arts décoratifs français, la période rocaille a fait du coquillage et en particulier de la coquille Saint Jacques un ornement privilégié et emblématique. Cette coquille était aussi étroitement liée à des ensembles architecturaux intégrant non seulement des motifs mais aussi les coquillages eux-mêmes donnant lieu à la création de grottes d’agrément ou de nymphées remarquables. Mais ce que l’on appelle aujourd’hui communément le mobilier de grotte se réfère au mobilier créé à Venise vers 1880 par Pauly & Cie poursuivant la tradition des cabinets d'amateurs et l'aménagement de grottes depuis la Renaissance. Ce sont des modèles en bois sculpté combinant coquilles, hippocampes, dauphins et conques sur des formes anciennes comme chaises, fauteuils, confidents, tables ou nouvelles telles que le rocking chair. Les finitions en étaient simplement des bois cirés ou des bois argentés dorés, parfois polychromes.  En exemple, la grotte de Woburn Abbey était meublée ainsi. Ce mobilier fut créé jusque vers 1930 et eut beaucoup de succès encore au XXe siècle. Des personnages aussi divers que Helena Rubinstein, Maria Félix, Indira Gandhi ou Henri Matisse en possédaient.  Et plus récemment aussi un collectionneur comme Pierre Le Tan.

Au début des années 30, l'excentrique architecte d'intérieur Charles de Beistegui a demandé à Le Corbusier de concevoir un penthouse sur les Champs-Élysées. Conformément au grand goût rocaille, il place sièges et commode du XVIIIe siècle à côté de l’escalier en colimaçon de ligne puriste, une cheminée factice sur le toit-terrasse et des chaises de jardin en fer forgé. « C'était provocateur et postmoderne avant que le terme n'existe", déclare Philippe Garner, ancien expert en arts décoratifs chez Christie’s.
Ainsi dans notre exposition, la console en plâtre à décor de roseaux de Serge Roche est aussi une parfaite représentation de ce style Camp et il rend compte du style très féminin et amateur de l’iconographie des grottes à cette époque. Dans cette même veine, on pense en particulier à Jean-Charles Moreux qui conçoit des meubles et objets hybrides combinant le mobilier au vivant : écran aux coquillages avec Bolette Natanson. Mais celle qui a manié avec le plus de fantaisie ce répertoire de grotte fut Janine Janet aucours de sa longue carrière de décoratrice de vitrines des plus grands couturiers. Elle concevait ses scultures de personnages avec des éléments tels que les cheveux véritables, les rochers, coraux et coquillages qu’elle pouvait trouver par son entourage et même des coquilles d’huitres provenant de chez Prunier. Elle se chargea même des costumes du testament d’orphée pour jean Cocteau, donnant une dimension véritablement artistique à ce qui paru peut-être, dans un premier temps, du simple décor. Dans cet esprit, des créatrices des années 70 ayant intégré le vivant de manières variées, en particulier Maria Pergay, Gabriella Crespi, Claude de Muzac, et bien sûr Claude Lalanne.

Dérivé du français se camper ("poser de manière exagérée"), le terme Camp est apparu en anglais pour la première fois en 1907 dans l'Oxford English Dictionary, où il était décrit comme "ostentatoire, exagéré, affecté, théâtral ; efféminé ou homosexuel ».

Réponse audacieuse à la mode aristocratique du XIXe siècle qui consistait à aménager des pièces entières pour qu'elles ressemblent à des grottes, les meubles de grottes vénitiens étaient considérés comme des curiosités rustiques à la mode lorsque Syrie Maugham et d'autres créateurs de goût ont commencé à les utiliser dans les années 1920.

This exhibition began with the discovery of a cave armchair, which paved the way for a hitherto discreet passion for the world of caves. In the French decorative arts, the Rococo period made the shell, and in particular the scallop shell, a privileged and emblematic ornament. The shell was also closely associated with architectural ensembles that incorporated not only motifs but also the shells themselves, resulting in the creation of grottes d'agrément or remarkable nymphaeums. But what is now commonly known as grotto furniture refers to the furniture created in Venice around 1880 by Pauly & Cie, continuing the tradition of amateur cabinets and the design of grottoes dating back to the Renaissance. These were carved wooden models combining shells, seahorses, dolphins and conch shells on old forms such as chairs, armchairs, armchairs, tables or new forms such as the rocking chair. The finishes were simply waxed wood or gilded silver wood, sometimes polychrome. The grotto at Woburn Abbey, for example, was furnished in this way. This type of furniture was produced until around 1930, and was still very popular in the 20th century. People as diverse as Helena Rubinstein, Maria Félix, Indira Gandhi and Henri Matisse all owned it. And more recently, a collector like Pierre Le Tan.

In the early 1930s, the eccentric interior designer Charles de Beistegui asked Le Corbusier to design a penthouse on the Champs-Élysées. In keeping with the grand rocaille taste, he placed an eighteenth-century chair and chest of drawers next to the purist spiral staircase, a mock fireplace on the roof terrace and wrought-iron garden chairs. "It was provocative and postmodern before the term existed," says Philippe Garner, former decorative arts expert at Christie's. In our exhibition, for example, the plaster console with reed decoration by Serge Roche is also a perfect representation of this Camp style, and reflects the very feminine, amateur style of cave iconography at the time. In the same vein, we think in particular of Jean-Charles Moreux, who designed hybrid furniture and objects combining furniture with living things: the shell screen with Bolette Natanson. But Janine Janet was the most imaginative in her long career as a window dresser for some of the world's leading fashion designers. She designed her character sculptures using elements such as real hair, rocks, coral and shells that she could find around her, and even oyster shells from Prunier.

She even designed the costumes for Jean Cocteau's Le testament d'orphée, giving a truly artistic dimension to what might at first have seemed a simple set. In the same spirit, the designers of the 70s integrated the living world in a variety of ways, in particular Maria Pergay, Gabriella Crespi, Claude de Muzac, and of course Claude Lalanne.

Derived from the French se camper ("to pose in an exaggerated manner"), the term Camp first appeared in English in 1907 in the Oxford English Dictionary, where it was described as "ostentatious, exaggerated, affected, theatrical; effeminate or homosexual".

A bold response to the nineteenth-century aristocratic fashion for furnishing entire rooms to resemble caves, Venetian cave furniture was considered a fashionable rustic curiosity when Syrie Maugham and other tasteful designers began using it in the 1920s.

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